Des olas pour les paniers à salades, des hourras pour les snipers, des bisous pour les CRS… On oublie tout ?
Les coups de tonfas, les tirs tendus de flashballs, les grenades assourdissantes qui tuent ? Par quel tour de force le gouvernement a-t-il réussi à cacher derrière les corps encore chauds des douze personnes tuées par trois fanatiques endoctrinés, ceux des milliers de victimes de ses bras armés, l’armée et la police ?
Depuis une dizaine de jours, les peines de prison ferme tombent sur des gamins – d’apparence musulmane comme avait osé le sortir Sarkozy – qui ont simplement lancé des provocations verbales, peu importe qu’ils aient été saouls ou non. Toujours les premiers visés, ils détestaient déjà la justice et les forces de l’ordre. Sûr que les foutre en taule va vachement les calmer…
Comme eux, je continuerai à détester les flics.
Comme le criaient les DICKS. En pleine ère Reagan, ce groupe texan n’a jamais caché ses idées socialistes (au sens premier du terme, pas celui de Cazeneuve, Valls et Hollande). Leur chanteur, Gary Floyd, a de plus été l’un des premiers punks a se dire ouvertement gay, écrivant plusieurs morceaux à ce sujet.
Quel rapport me direz-vous. Toujours le même : que le racisme, l’homophobie, le sexisme et autres rapports dominés/dominants sont tous étroitement liés à la lutte des classes. Si l’on ne croit qu’à cette dernière sans prendre en compte toutes les autres luttes émancipatrices, on sera aussi efficace face au capitalisme que les chouardiens et leur tirage au sort.
The Dicks hate policemen, yes it’s true.
The Dicks – Hate the police – 1980