Toulouse : solidarité avec les personnes trans interpellées suite à l’apéro anti-prostitution

Ce lundi 22 septembre, un petit groupe de « riverains » du quartier des Ponts Jumeaux et du boulevard de Suisse avait prévu chips et cacahuètes pour fêter le « retour à la tranquillité » du quartier après la mise en application de l’arrêté municipal anti-prostitution.

Nous, également riverainEs du quartier, ne nous réjouissons pas d’une tranquillité qui exclut les travailleurEUSEs du sexe, mais aussi les Roms, les sans-papierÈs, les précaires, les squatteur-euse-s et les personnes trans.

À l’inverse des comités de quartier auto-désignés comme représentants de tous les habitants, nous voulons un voisinage solidaire avec celles et ceux qui doivent affronter une violence sociale quotidienne. La violence c’est l’exclusion, c’est l’isolement, c’est l’indifférence, c’est cacher la misère et la pousser sur le palier du voisin.

Nous remercions les joyeuSEs perturbateurICEs venuEs troubler cet apéritif nauséabond et qui ont ainsi montré que le quartier ne se résume pas au visage de la haine bien-pensante, de la peur et du repli sur soi. Dans plusieurs médias, l’adjoint au maire chargé de la sécurité, Olivier Arsac, les traite de fascistes et les compare à une milice d’extrême droite. Nous lui répondons : c’est l’hôpital qui se fout de la charité !

À l’issue de l’intervention, ce sont trois personnes trans qui ont été menottées, violentées, humiliées et emmenées par la police venue en grand nombre.

Une personne interpellée, habitante des Minimes, est sortie du commissariat le lendemain soir, une autre, blessée par la police, est sortie mercredi, et la dernière a dû passer en comparution immédiate le même jour après une longue garde à vue. Son procès a été ajourné, elle comparaîtra le 15 octobre.

Les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre les politiques d’aseptisation et de guerre aux pauvres menées depuis longtemps à Toulouse et encore intensifiées par le nouveau maire, Jean-Luc Moudenc.

Faisons-les entendre !

D’autres riverainEs

Publié le 26 septembre sur IAATA.

Lundi 22 septembre les voisin.e.s des Ponts-Jumeaux fêtaient le départ des travailleuses du sexe de leur quartier suite à l’arrêté municipal qu’ilelles ont obtenu de la mairie de Toulouse. Des personnes qui ne l’entendaient pas de cette oreille sont allées leur exprimer leur colère. La police est intervenue violemment arrêtant trois personnes.

Les trois personnes arrêtées dans la soirée du lundi 22 septembre sont libres.
La dernière personne qui passait en comparution immédiate a refusé d’être jugée aujourd’hui. Son procès est repoussé au 15 octobre. Nous ne connaissons pas les charges exactes, plus d’informations seront données plus tard. (24/09 ; 16h35)

Une deuxième personne libérée ce matin et une personne déférée en comparution immédiate. La comparution immédiate aura lieu à partir de 14h au TGI, allée Jules Guesdes.
Pour l’instant, il semblerait que les deux personnes libérées n’aient pas eu de charge annoncée à la sortie du comico, ce qui n’empêche le proc de poursuivre par la suite, l’avocat ne semble pas très optimiste. La presse locale se fait l’écho ce matin des arrestations, la question se pose « est-ce qu’il fallait fêter le départ des prostituées« , enfin une travailleuse du sexe peut exprimer le mépris que constituent ces arrêtés anti prostitution. Ces mesures destinées à faire plaisir aux voisins ne sont que des emmerdements en plus pour des personnes dont le travail est déjà suffisamment compliqué. (24/09 ; 13h01)

Aux dernières nouvelles, une personne a été libérée les autres sont maintenu.e.s en garde à vue… Nous n’avons pas plus de précision à fournir pour l’instant, (23/09 ; 22h)

L’article de la dépêche qui annonçait le petit apéro entre voisin avec le chef des flics municipaux Nicolas Arsac… (que du beau monde !)
Pour l’instant pas tellement plus d’info que ça. Les arrestations ont été violentes et au moins une des personnes arrêtées a été passablement passée à tabac. Des inculpations pour violence en réunion et rebellions sont à craindre…

 

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